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Pérou, juin-juillet 2008 : les faits saillants

En fin d’année 2007, plusieurs amateurs de montagne se retrouvent pour évoquer l’idée d’une expédition en pays lointains. Un petit groupe composé de Jean-Louis, Antonio et Bruno² se révèle motivé, Patrick se joindra ensuite a l’équipe. La destination est choisie ce sera la Cordillère Blanche au Pérou. Les objectifs sont ensuite discutés, puis les préparatifs commencent (matériels, nourriture, contacts ...).

Enfin arrive l’heure du départ - A non, on m’annonce un retard de deux jours au décollage - nous finissons par partir destination Lima. Après une escale prolongée à l’Auditorium Hôtel de Madrid, nous sommes enfin à destination. A l’aéroport nous sommes accueilli par Rosa qui nous dirige vers la gare routière d’où nous partirons en bus de nuit pour Huaraz, notre "camp de base" pour l’ensemble du séjour.
Au petit matin nous arrivons fatigués à Huaraz à 3 000m d’altitude, nous y resterons 3 nuits. De là nous découvrons la Cordillera Blanca qui se déploie avec son point culminant (le Huascaran 6768m) à l’horizon Nord-Ouest. Nous prenons contact avec Selio le patron de l’agence Montañero Peru qui assurera l’intendance de notre séjour. Quelques randos à proximités (Laguna Churup, Quebrada Llaca) nous permettent de commencer l’acclimatation.

Puis nous partons en minibus pour la Quebrada (vallée) Quilcayhuanca. Après nous être acquitté de la taxe d’entrée dans la Parc Huascaran nous arrivons à l’entrée de la vallée ou les muletiers accompagnés de leurs Burros (ânes) nous attendent. Après quelques heures de marche la vallée se sépare en deux, c’est l’emplacement de notre camp de base vers 4 000m. Nous installons le camps et commençons à repérer les montagnes alentours. Nous sommes au fond d’une vallée profonde et de nombreuse montagnes dont plusieurs dépassent les 6000m (Cayesh, Chinshey ...) nous dominent. Malgré deux nuits de mauvais temps, nous profitons de ce séjour pour continuer l’acclimatation en visitant les environs (Laguna Cuchilla...). Nous finirons notre séjour dans la vallée par un camp d’altitude dans la Quebrada Cayesh d’où nous partirons pour gravir le Maparaju. Nous devrons nous arrêter quelques 100m sous le sommet après avoir cependant franchi la barre des 5000m. Nous quittons cette vallée après environ une semaine pour retourner vers Huaraz et la civilisation (douche, lit, bières ...).
Une journée de repos nous permettra de visiter Huraraz et notamment son ample marché très coloré.

Nous repartons pour notre second séjours dans la Cordillère. La destination est plus éloignée et après 4 bonne heures de minibus nous arrivons à Cebollapampa. Ce vaste camping au confluent de 2 vallées est le point de départ de nombreuses expéditions pour plusieurs destinations, dont le Nevado Pisco et le Chopicalqui. Pour nous la première destination sera le Pisco, nous attaquons donc la montée vers le camp de base. Celui-ci n’est pas particulièrement confortable, mais la vue sur les Huascaran, le Chopicalqui, les Huandoy, le Pisco et bien d’autres est splendide. Le lendemain, nous partons pour le camp d’altitudes du Pisco (4900m). La traversée de la moraine encombrée d’énorme bloc de rocher est particulièrement fastidieuse. Enfin après la remontée de la rive gauche de la moraine nous arrivons au camps ou nous plantons nos tentes. Après une petite nuit, nous partons vers le sommet, en laissant malheureusement Antonio au camps victime de problème "digestif". La montée se déroule bien, les périodes d’acclimatations ont porté leur fruit et tout le monde finit par arriver au sommets du Pisco (5750 m). Le ciel est très clair, nous pouvons admirer les sommets alentour et découvrir une bonne part de la Cordillère. Le froid assez vif renforcé d’une bonne petite bise nous incite à redescendre assez rapidement au camp moraine où nous retrouvons Antonio. Nous levons le bivouac et redescendons au camps de base. Le premier objectif est atteint, nos regards se portent maintenant vers le prochain objectif le Chopicalqui.

Nous redescendons donc à Cebollapampa avant de remonter au camps de base du Chopicalqui. Nous y passerons une journée de repos avant de monter au camp moraine. Un nouvel abandon surviendra, Bruno S notre cameraman nous abandonnera vaincu lui aussi par des ennuis gastriques. La traversée de la moraine du Pisco était fastidieuse, celle du Chopicalqui est pire. Le sac est lourd, très lourd et la montée finale sur le bord de la moraine semble interminable... Et encore Miguel notre cuisinier nous a obligeamment monté un vingtaine de kilos de matériels. Nous finissons cependant par arriver a l’emplacement de bivouac (4 900m) sous une falaise à l’abri des chutes de séracs et de pierre que nous
entendons régulièrement. Le lendemain nous prenons pied sur le glacier et montons planter un camp d’altitude aux environs de 5 400m. Enfin après une courte nuit nous attaquons la montée vers le sommet. L’une des cordées s’arrête peu après le col et décide de rebrousser chemin. La deuxième cordée continue malgré une erreur d’itinéraire. Après plusieurs heures à brasser la neige sur un itinéraire original, nous finissons par rejoindre la trace. Mais la fatigue se fait de plus en plus sentir et vers 6 000m la cordée, à cours d’énergie décide de s’arrêter et de rebrousser chemin. Nous retrouvons alors l’autre cordée au camp glacier ou nous passons une nouvelle nuit avant de rejoindre le camp de base ou se morfond Bruno. Celui-ci toujours malade décide de rentrer à Huaraz. Le lendemain nous redescendons à Cebollapampa avant de remonter camper au pied du Yanapaccha.
Bruno et Antonio partent reconnaître la voie d’approche pour le sommet, ils constatent alors que nous ne sommes pas au meilleur camp pour accéder au Yanapaccha. Le temps se dégrade et une averse à l’heure de réveil dissuade les derniers belligérants de tenter le sommet. La jour venu, le temps est finalement correct et nous profitons de cette dernière journée en montagne pour découvrir la Laguna 69 au pied du Chacraraju, un splendide lac à l’eau turquoise. Après une douzaine de jours dans ces montagnes l’heure du retour est là et nous retrouvons notre minibus qui nous attend à Cebollapampa avec Bruno en meilleure santé qui est revenu nous accueillir.

Une dernière journée à Huaraz nous permet de reprendre pied dans la civilisation avant de reprendre le bus de jour pour Lima. Et sans soucis nous reprenons l’avion pour Paris.

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